Tiroir de la Louve

Dream Chronicles (PC)

Bonjour !

Voici un autre jeu vidéo qui m’a beaucoup inspirée pour l’écriture de la Louve de Brocéliande et surtout pour sa couverture, je parle bien sûr du style Art Nouveau qu’emprunte (et qui laisse une empreinte, haha) le jeu.

Pour être honnête, je n’ai découvert la série qu’en 2010 ou 2009 sur Steam avec le 3e volet de la série : « The Chosen Child », mais je vous rassure, la trilogie a été éditée en France grâce à Mindscape. On les trouve peut-être encore à Cultura ou sur Amazon en occasion.

Mais leur lanceur est un casse-pied formidable sur les Windows récents. On peut ignorer l’installation automatique qui se lance lorsque l’on introduit le DVD dans le lecteur en allant plutôt chercher sur le DVD le dream.exe/setup.exe pour l’installer correctement.

Ceci étant dit, il y a même une version Nintendo 3DS en import américain. Mais je ne pense pas que ce soit le meilleur pour profiter des environnements.

Bref, le jeu :

Titre : Dream Chronicles

Titre original : Dream Chronicles

Développeur : Katgames, Playfirst

Date de sortie en France : 25 juin 2008 chez Mindscape Collection « Casual Games »

Série :

-Dream Chronicles
-Dream Chronicles 2 – The Eternal Maze
-Dream Chronicles 3 – The Chosen Child

(Les suivants sont… pas terribles du tout et je crois sincèrement que The Chosen Child est le meilleur pour clôturer la série.)

Prix : À partir de 4,99€ sur Amazon

Genre : Objets cachés/Aventure

Rating : Pour tout public

Online : Non

Résumé : Imaginez-vous, un matin, vous réveiller et trouver votre fille ainsi que la ville entière frappée par un sortilège de sommeil jeté par une fée jalouse. Et pas n’importe laquelle. Lilith, la Grande Fée des Rêves. Votre environnement est devenu surréaliste, comme venant d’un autre univers. Mais des indices, dispersés dans toute la ville, ont apparemment été laissés par votre mari disparu – enlevé. Rassemblez ces indices, découvrez la vérité, et résolvez les énigmes sur votre chemin pour découvrir ce qui est arrivé à votre famille et vos amis. Dans le cas contraire… le sortilège pourrait durer toujours…

Critique :

Pour commencer, sachez que Dream Chronicles et ses suites s’inscrivent dans ce qu’on appelle les « Casual Games ». Ce sont des jeux pour joueurs occasionnels.

Les caractéristiques de ce genre de jeu, mal vu en France à mon humble avis, sont son petit budget, son appui sur des environnements 2D plus ou moins statiques, sa ridicule durée de vie, mais surtout, son prix. Il est riquiqui par rapport aux jeux AAA. Sachez enfin que la plupart des Casual Games sont des « jeux d’aventure & d’objets cachés. »
Le principe est que le joueur avance grâce à quelques objets qu’il doit d’abord activement chercher dans l’environnement proposé. Environnement qui sera plus ou moins surchargé d’objets en tout genre. Grâce à ces objets trouvés, le joueur résout une énigme qui lui permettra d’avancer.

Bon, voilà, maintenant que le contexte est posé, on peut y aller.

Quand on lit : « Jeu d’objets cachés » on peut faire la grimace et ne pas avoir envie de flinguer 15€ pour chercher ses lunettes. Ça, je le fais déjà en vrai.

En effet, la majorité des jeux d’objets cachés se borne à un environnement capharnaüm-ique, plus ou moins joli à regarder, mais où une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Pour rendre la chose encore plus dénuée d’intérêt, on vous file une liste d’objets à trouver dans ce fouillis. Et quand, enfin, vous avez complété la liste, ce n’est que pour garder un ou deux de ces objets afin de résoudre une énigme. Or, quand vous savez que vous avez besoin d’une clé pour ouvrir une porte et que vous finissez par trouver la clé, il est quand même agaçant de se farcir le reste de la brocante. Si, en plus de ça, les environnements ou les personnages ne ressemblent à rien, si la musique vous fait immédiatement couper le son, vous vous félicitez d’avoir téléchargé la démo… Sinon, vous pleurez.

Je vous fais peur, hein ?

Ben Dream Chronicles échappe à presque tous ces inconvénients.

La Grande Fée Lilith a gelé la porte, la coquine.

Pour commencer, Dream Chronicles évite l’écueil principal et proprement insupportable. Ici, pas question d’environnements laids, bourrés à craquer de trucs et de bidules dont la présence est plus ou moins justifiée. (Comme un canard en plastique dans une salle de torture, par exemple). Les environnements du premier volet, sans être parfaits, sont simples, élégants, féeriques et, surtout, normaux !
Par exemple, le jeu commence dans la chambre conjugale. On compte le lit, une table de chevet, un ou deux livres, une fenêtre, une cheminée, la porte vers le couloir. POINT. On vous demande de faire du feu. La cheminée est déjà prête à être allumée. D’accord. Alors tout ce qu’il vous manque, c’est une allumette. Logique, non ? Vous trouvez l’allumette, vous l’utilisez sur le foyer, et voilà, énigme résolue ! Alors oui, cette simplicité réduit de moitié la durée de vie du jeu, certes. Ce n’est heureusement pas le seul type d’énigmes proposé. On retrouve la classique énigme musicale (Simon’s game) qui vous demandera de faire bosser votre mémoire. (Ou de prendre des notes…) afin de reproduire la mélodie entendue. Ou bien il vous faudra réparer des objets pour débloquer le passage, reformer un motif dont on vous a planqué les éléments dans l’environnement (La Grande Fée est une petite farceuse), donner la réponse correcte à une question…

La serre de notre féerique belle-maman

Le petit plus de Dream Chronicles par rapport à ses concurrents est d’exploiter la veine du collectionneur compulsif. Le jeu vous propose en effet de réunir des « Bijoux des rêves » et de les compléter en dénichant des « Joyaux oniriques » disséminés dans chaque environnement. Un Bijou complété donne des informations sur son créateur féerique, ou sa petite légende. Bref, ils composent une toile de fond au récit qui rend le jeu un peu plus attachant et poétique.

Qui plus est, un journal est là pour résumer l’avancée, chapitre par chapitre. Le jeu en comptant 18. Et il y a aussi un personnage pour vous rappeler le but du moment si vous ne vous rappelez plus ce que vous deviez faire entre deux sessions de jeu.

C’est chouette, hein ?

Graphiquement, l’ambiance se pose immédiatement. On se trouve dans un lieu idyllique, plein de lumière et de légèreté dans les couleurs et les formes. La féerie est partout. Quoique dans cet épisode, les environnements semblent faire dans la fausse 3D et peuvent sembler naïfs dans le rendu, bruts, pas trop fignolés, pas très délicats. Un manque de nuances, peu de variétés de tons… Ils sont pourtant bien croqués, avec une bonne composition, à l’inverse des bordels innommables qu’on vous assène dans d’autres jeux du même genre, comme les Mystery Case Files.

Si les graphismes s’en sortent bien, la musique moins, parfois. Certaines deviennent vite lassantes, voire agaçantes. Ce qui est le comble quand le jeu est en lui-même un plaisir pour se détendre. Hélas, parfois, vous vous trouvez à baisser le volume, voire à le couper complètement. Cependant, dans l’ensemble elles accompagnent bien les différents environnements et rehaussent l’intensité de cette ambiance magique, calme, presque contemplative… Mais tout en vous rappelant que, hey ! Y’a urgence, là ! On vous a volé votre mari ! (Et, accessoirement, endormi toute la ville de Wish…)

Au niveau de la traduction, elle est correcte. Heureusement, car plusieurs énigmes se basent sur les mots.

Un jeu à se réserver pour la détente lors des belles journées de printemps pour peu que vous soyez sensible à la magie et à la poésie de l’aventure. Mais pour l’action, la stratégie et les liiiiiiitres d’hémoglobine, c’est raté. (Allez plutôt voir Dragon Age : Origins, mais sa chronique sera pour une prochaine fois.)

  • Points positifs :

– Son prix
– Son univers graphique et son ambiance tous les deux réussis
– Sa logique simple, hors des horripilantes listes d’objets habituelles…

  • Points négatifs :

– …mais qui écourte encore un peu plus sa faible durée de vie
– Certaines musiques agaçantes
– À éviter si vous n’avez pas envie de travailler votre mémoire, surtout l’auditive. Ou simplement vous abîmer les yeux à fixer l’écran à la recherche du bidule bien caché.

http://www.katgames.com/

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